Les trois ministères concernés ont présenté plusieurs propositions pour la lutte contre les agressions homophobes.
La recrudescence des agressions homophobes ces derniers temps a conduit les autorités à prendre certaines mesures. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, depuis le début de l’année 2018, les agressions à caractère homophobe ou transphobe sont en augmentation de 15 %. Alors, lundi, sur Twitter, le président Emmanuel Macron a annoncé la prise des "mesures concrètes" pour lutter contre ces violences homophobes. Il a tout de même exhorté la population à faire appel à l’humanité et à la tolérance pour le respect des autres.
Dans ce même contexte, les trois ministres concernés par cette affaire sont allés de pair avec cette déclaration du chef de l’Etat. En effet, Nicole Belloubet du ministère de la Justice, Christophe Castaner du ministère de l’Intérieur et Marlène Schiappa du secrétariat d’Etat en charge de la lutte contre les discriminations ont annoncé ces mesures. Une rencontre avec les associations LGBT ou Lesbiennes, gays, bisexuels et trans a eu lieu mardi pour présenter ces propositions du gouvernement, selon Franceinfo.
Les violences homophobes doivent être une préoccupation pour notre société tout entière. Elles sont indignes de la France. Des mesures concrètes seront annoncées mais ne sauraient remplacer l’humanité et la tolérance qui sont au cœur de notre culture.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 29 octobre 2018
Plusieurs mesures ont été proposées par les membres du gouvernement. Sur les réseaux sociaux, les autorités prévoient de bloquer les sites haineux en développant le référé civil. Par contre, les nombres des effectifs de la cellule "haine discrimination", de la plateforme Pharos, un centre de veille sur les réseaux sociaux, seront doublés. D’un point de vue judiciaire, le gouvernement compte ouvrir un site sur lequel les victimes pourront déposer une plainte en ligne. Des formations des magistrats sur ces questions seront entreprises. Du côté des forces de l’ordre, le nombre de référents LGBT dans les locaux des commissariats et ceux de la gendarmerie sera renforcé.
A l’issue de cette rencontre, les associations LGBT ont déclaré ne pas être totalement convaincues par ces propositions. A entendre le président de FLAG, une association des policiers et gendarmes LGBT, Mickaël Bucheron a tenu à expliquer qu’il attend des mesures un peu plus concrètes que ce qui ont été évoquées. Sur Franceinfo, il a aussi déploré l’absence pour ne pas dire l’invisibilité des policiers référents LGBT alors que ces derniers sont censés déjà être en place. Dans tous les cas, tout un chacun espère que ces mesures auront des impacts positifs.
(Sources : Franceinfo - Europe 1)