Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a appelé les principaux partis politiques en France à lutter contre l’antisémitisme sans le RN et LFI.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les menaces et violences visant les Juifs ont augmenté de 74 % en 2018. L’image de Simone Veil barrée d’une croix gammée, le tag « Juden » sur la vitrine d’un restaurant parisien et l’arbre en mémoire d’Ilan Halimi scié montrent une montée de l’antisémitisme. En une seule voix, la classe politique a condamné la recrudescence de ces actes ces derniers temps, rapporte FranceInfo.
Pour lutter contre l’antisémitisme, quatorze partis à savoir La République en marche, Les Républicains, le PS, le MoDem, EELV et le PCF se sont unis jeudi 14 février. Ils ont ainsi signé un texte du PS.
Le Rassemblement National ou RN et La France insoumise ou LFI n’en faisaient pas partie, selon un communiqué transmis par le PS.
Initié par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, cet « appel à l’union contre l’antisémitisme » invite les Français à se réunir notamment sur la place de la République mardi à 19 heures. « Non, l’antisémitisme, ce n’est pas la France ! », note le texte. Les signataires de l’appel ont accepté leurs différends dans le débat public. Mais « nous avons en commun la République », ont-ils signifié en soulignant n’accepter aucune banalisation de la haine.
Dans cette lignée, le Rassemblement national n’a pas été invité à signer le texte du PS et le chef de file de la France insoumise n’a pas répondu, selon l’entourage d’Olivier Faure. Pourtant, d’après Manuel Bompard, directeur des campagnes de la France insoumise, ce parti n’a pas été sollicité pour le signer, a-t-il publié sur Twitter. Et Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une grossière provocation du PS. « La lutte contre l’antisémitisme mérite mieux que des manœuvres politiciennes », a-t-il ajouté.