Pour sortir de cette crise politique, la majorité va devoir revoir intégralement l’article 24 prévoyant la pénalisation de la diffusion "malveillante" de l’image des forces de l’ordre.
Il y a une semaine, la loi "sécurité globale" a été adoptée au niveau de l’Assemblée nationale, le 24 novembre dernier. Mais face à la mobilisation contre ce texte et la diffusion d’images de violences policières, les députés LREM vont devoir réécrire intégralement l’un de ses articles. "Parce qu’il y a du flou, et donc peut-être un loup, on fait le choix de la transparence et de remettre à plat", a expliqué Christophe Castaner, patron des députés LREM, lors d’une conférence de presse lundi.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué une réunion à l’Élysée, lundi 30 novembre. L’objectif est de trouver une sortie de crise sur l’article 24, qui prévoit de sanctionner la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre.
L’exécutif a confié la réécriture de l’article 24 à une commission indépendante. "Ça a créé beaucoup d’émoi, sur tous les bancs. Parfois, les remèdes sont pires que les maux…", a précisé le député LREM de Paris et vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson.
Christophe Castaner a, toutefois, assuré qu’il n’y aurait ni suspension ni retrait de l’article. Selon lui, les marcheurs garderont cette proposition, défendue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les députés LREM, MoDem et Agir (membres de la majorité) vont rencontrer le Premier ministre, Jean Castex, et les ministres concernés, ce mardi soir.
> A lire aussi : Emmanuel Macron "plus que choqué" après le passage à tabac d’un homme par des policiers