Les Républicains et la majorité se sont réunis dimanche 17 décembre à Matignon pour trouver un accord sur le projet de loi immigration.
Les discussions sur le projet de loi immigration se sont poursuivies tout au long de la semaine dans le but de livrer un texte aux 7 députés et 7 sénateurs qui composent la CMP (Commission mixte paritaire) prévue lundi 18 décembre. Comme le rapporte Le Figaro, les Républicains et la majorité se sont réunis dimanche pour trouver un accord. Eric Ciotti, Olivier Marleix, Bruno Retailleau, et Annie Genevard se sont retrouvés une dernière fois autour de la table de la Première ministre, Elisabeth Borne.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ainsi que le ministre chargé des relations avec le Parlement, Franck Riester ont été également présents à Matignon.
Aucune entente n’a été trouvée entre la droite et l’exécutif après environ trois heures de discussions. "Les choses pourraient être bien engagées, mais à cette heure, il n’y a pas d’accord", confirme Eric Ciotti au quotidien.
Les Républicains attendent des réponses précises du gouvernement concernant des points litigieux. "J’ai dit très clairement que nous n’étions pas dans une négociation en vue d’une déconstruction du texte du Sénat", a indiqué le patron de la droite.
Selon un participant, ils veulent encore renforcer l’article 4b prévoyant la régularisation des clandestins dans les métiers dits "en tension". Plus précisément, la droite veut être certaine que la procédure n’ouvre pas des contentieux et souhaite juridiquement le dispositif : à ce stade, la demande de régularisation est formulée par l’employeur. Elle a réclamé une modification rédactionnelle qui puisse consolider un contrôle par l’Etat.
Eric Ciotti a également demandé à Elisabeth Borne et à Gérald Darmanin de s’engager sur le développement des moyens durant cette réunion. Le but est de faciliter l’expulsion des clandestins. Sur ce point, la droite a réclamé un calendrier fixant les moyens budgétaires à engager en insistant sur la construction de places dans les centres de rétention administrative.
En outre, Les Républicains ont aussi sollicité des négociations pour obtenir davantage de laissez-passer consulaires, notamment concernant les pays du Maghreb.
Une série d’exigences ont été ainsi soumises par la droite après cette réunion dominicale comme la déchéance de nationalité ou encore le droit du sol des mineurs qui ont commis un crime.
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