Au sujet de la proposition de loi LR "Anticasseurs", de nombreux députés LREM ont fait part mardi de leur abstention.
La proposition de loi LR "Anticasseurs" va être soumise, en première lecture, au vote solennel de l’Assemblée nationale. Mardi, de nombreux élus LREM ont indiqué qu’ils ne prendront pas part au vote.
Dans un communiqué, le député de la 1re circonscription du Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin, a expliqué que cette interdiction administrative de manifester posait problème sur la liberté fondamentale de manifester. Selon lui, elle pourrait être mal utilisée par un régime mal intentionné plus tard. Et pourtant, il a jugé plusieurs mesures "efficaces" comme la dissimulation volontaire du visage par exemple. Pour cette première lecture, il va s’abstenir, tout en espérant des évolutions sur ces interdictions préalables de manifester.
Le député du Val d’Oise, Aurélien Taché, va également s’abstenir. Il a rappelé dans le Journal du Dimanche et sur LCP que la France ne peut pas mettre comme principe la restriction de liberté, puisqu’elle pourrait conduire à des dérives.
Durant l’émission "Audition publique" LCP-Public-Sénat-AFP, le président des députés "marcheurs", Gilles Le Gendre, a précisé qu’il n’y aura pas de sanction pour les députés qui ne voteront pas la loi "Anticasseurs".
"Je ne suis pas là pour pratiquer la police de la pensée et je mise sur l’esprit de responsabilité de mes collègues", a-t-il ajouté.
La députée du Bas-Rhin, Martine Wonner, ne votera pas non plus. Quant à celle de la Manche, Sonia Krimi, elle a décidé de voter contre la proposition de loi LR, avant de se rallier aux abstentionnistes, selon les informations rapportées par La Croix. D’ailleurs, elle a jugé contraire à la Déclaration des droits de l’Homme l’article sur les interdictions administratives de manifester.
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