L’Assemblée nationale a voté le projet de loi anti-gaspillage, dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 décembre, par 49 voix contre une et cinq abstentions.
Dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 décembre, les parlementaires ont approuvé en première lecture le projet de loi anti-gaspillage. Il prévoit notamment la création de nouvelles filières pollueur-payeur (dans les entreprises, les bâtiments, etc.) ou l’interdiction du plastique pour les repas servis dans les fast-foods en 2023.
Les débats ont pris deux semaines. Au final, les socialistes et Les Républicains ont donné leurs voix à la majorité. Le texte a ainsi été approuvé par 49 députés, face à cinq abstentions et un vote contre de la France Insoumise, rapporte Europe 1, confirmant une information d’Ouest-France.
A la rentrée, députés et sénateurs se pencheront sur ce projet de loi à la rentrée. Cette commission mixte se fera avant une nouvelle lecture au palais Bourbon, à partir du 21 janvier.
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Ce projet de loi anti-gaspillage n’a pas eu l’écho souhaité par le gouvernement, en raison du mouvement social sur les retraites. En outre, son image a été brouillée par le conflit qui oppose le gouvernement aux associations de collectivités et aux professionnels du recyclage. En effet, ces derniers ne se sont pas mis d’accord sur le recyclage des bouteilles en plastique.
L’objectif est d’atteindre le taux de collecte de 77 % de bouteilles plastique en 2025 et 90 % en 2029. En effet, la France plafonne actuellement à moins de 60 %.
Le compromis proposé par le gouvernement n’a convaincu ni la droite ni les associations d’élus. Ces dernières redoutent une consigne "inéluctable". Elles accusent également une remise en cause de 30 ans d’investissement dans les centres de tri sélectif, rapporte Ouest-France.
Les ONG, à l’exception de Nicolas Hulot ou de la fondation Tara, ont hésité avant de demander des garanties sur le réemploi des plastiques et non de recyclage. Pour WWF, ce projet est très décevant, car elle représente une occasion manquée de sortir la France du tout-jetable.