La limitation à 80 km/h sur les routes secondaires pourrait revenir dans le débat si la mesure "n’a servi à rien", selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
Dans une longue interview accordée à La Dépêche, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est revenu sur la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. Il a été particulièrement interrogé sur un possible abandon de la mesure, si cela est réclamé dans le cadre du Grand débat national. Le ministre a d’abord rappelé que l’objectif de la mesure est de "sauver des vies". Il explique ensuite que le gouvernement s’est engagé "à être totalement transparent sur les résultats". Il assuré que "si cette mesure n’a servi à rien, alors oui nous pourrons revenir au 90 km/h". Avant d’ajouter : "mais si grâce à cette mesure, la mortalité sur les routes a reculé et si on a sauvé des vies, on fait quoi ? On y renonce ?".
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs fustigé l’attitude de certains "Gilets jaunes" qui n’ont pas hésité à endommager des radars automatiques : "Ceux qui détruisent les radars, la nuit, portent une bien lourde responsabilité". Selon le ministre de l’Intérieur, 60% d’entre eux ont été "neutralisés". Il s’est également montré intransigeant en déclarant : "il faut d’urgence retrouver le sens et la hiérarchie des valeurs. Entre une minute perdue et une vie sauvée, il n’y a pas à hésiter".
En visite à Carcassone, le ministre était attendu dans les locaux de la préfecture de l’Aude où il a présenté ses vœux aux fonctionnaires de l’administration territoriale. Dans l’interview, Christophe Castaner a tenu à saluer le travail des forces de l’ordre. "Aujourd’hui plus que jamais, alors que nos forces de sécurité et de secours ont été à maintes reprises prises pour cible par des manifestants violents, nous devons faire bloc derrière ces héros du quotidien", a-t-il affirmé.