Alors que Nicole Belloubet et Agnès Buzyn étaient en visite au CHRU de Lille pour inaugurer le Centre national de ressources et de résilience, vendredi 22 février, la maire de la ville n’a été conviée qu’au dernier moment. Un geste que cette dernière n’a pas du tout apprécié et elle leur a fait savoir.
En sa qualité de maire de Lille et de présidente du CHRU, Martine Aubry estime qu’elle aurait dû être prévenue en amont de la visite de la ministre de la Justice Nicole Belloubet et la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Mais, comme cela n’a pas été fait, elle a interpellé ces dernières. "Je suis maire de Lille, présidente du CHRU, je n’ai pas été prévenue de votre visite sauf hier soir par le préfet", a-t-elle lâché à leur arrivée. Elle qualifie ce geste d’"inacceptable".
La maire de Lille invoque alors un "mépris des élus" et s’en prend au gouvernement d’Emmanuel Macron. "Il n’y a pas un ministre qui nous appelle", a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle est toutefois habituée à ce genre de chose. "Après on nous parle de République et de démocratie", déplore Madame Aubry. Les deux ministres ont essayé de s’expliquer, en vain. L’ancienne ministre de la Santé ne leur a pas laissé la parole.
Martine Aubry a également parlé du comportement des forces de l’ordre assurant la sécurité du déplacement des ministres, qui ont chargé des manifestants venus protester devant le CHRU. "J’ai été ministre. Je n’ai pas fait une visite sans qu’il y ait des manifestants. Je n’ai jamais fait charger la police", a-t-elle dit. Elle a néanmoins souligné que cela ne concernait pas Nicole Belloubet et Agnès Buzyn.