Cette année, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a annulé son déplacement au Mali en raison de la dégradation de la situation sanitaire en France. Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette décision ?
Les soldats français au Mali ne passeront pas les fêtes de Noël avec Emmanuel Macron cette année. Le chef de l’Etat a, en effet, annulé son voyage dans le pays à cause de l’aggravation de la situation sanitaire en France. Outre l’épidémie de Covid-19, cette annulation du déplacement présidentiel au Mali cache une autre raison. D’après Europe1, le président de la République a confié en privé qu’il veut mettre fin à l’opération Barkhane. Depuis plusieurs mois déjà, une réorganisation de la présence française dans le pays a été constatée. Pas plus tard que la semaine dernière, l’armée française a quitté la ville de Tombouctou. De même, 2 000 soldats sur les 5 000 présents au Sahel retourneront à Paris.
Aucune annonce politique n’est encore prévue avant le mois de juin 2022 pour éviter d’en faire un sujet de la campagne présidentielle. Entre temps, la diplomatie française se penche sur deux volets à savoir le renforcement des armées locales et l’installation de la force européenne Takuba composée de 900 hommes de dix pays différents. Le commandement de Takuba rejoindra d’ailleurs la base de Gao, l’épicentre actuel de la logistique militaire au Sahel. Dans le contexte de la présidence française de l’Union européenne. Cela présage la nouvelle stratégie de la France dans la région alors que Paris va assurer la présidence de l’Union européenne à partie de janvier 2022.
La France craint également que la Russie puisse prendre la place occupée actuellement par la France au Mali. Paris se réfère notamment à la situation en Centrafrique où des mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, soupçonnée d’être liée à Poutine ont été déployés sur place. Résultat : les exactions ont augmenté dans le pays, souligne Europe1. Début juillet, 13 personnes à moto sont mortes dans un village. Quatre Russes ont été pointés du doigt pour être les auteurs de ce bain de sang.
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