Le comité exécutif de l’UDI se réunira demain pour réorganiser le parti suite au retrait de son président Jean-Louis Borloo, une décision qui a suscité de nombreuses réactions au sein de la sphère politique.
L’UDI entrera dans une phase de transition après le départ de son président
Jean-Louis Borloo qui a officialisé dimanche sa démission pour des raisons de santé. Ce mardi 8 avril, le comité exécutif se réunira pour réorganiser le parti en vue de la campagne européenne et pour préparer entre autres le prochain congrès qui désignera le nouveau président, ont fait savoir sur Le Monde Yves Jégo, Hervé Morin et
Jean-Christophe Lagarde, respectivement délégué général, président du conseil national et secrétaire général du parti. Pour eux, "
l’annonce du retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique le temps de sa convalescence est une épreuve pour l’UDI "
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Bien que le contexte soit difficile, François Bayrou - dont le parti (MoDem) a fait alliance avec l’UDI en novembre dernier - a assuré dans Le Figaro que " la démarche d’existence et d’unité du centre va se poursuivre ". " Nous en sommes tous responsables ", a martelé le nouveau maire du Pau qui a tenu à témoigner tout son " soutien " et son " affection " à Jean-Louis Borloo.
Les ténors de l’UMP ont également fait part de leur réaction à travers la presse nationale. Pour l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, cette figure du centre " apportait plus que le message politique ". " Il avait des visions. Quand il a fait l’ANRU (rénovation urbaine, ndlr), il a très profondément changé le logement dans notre pays ", a-t-il rappelé.
A son tour, l’ancien locataire de Matignon, François Fillon, estime que" la décision de Jean-Louis Borloo de mettre un terme à ses fonctions et mandats politiques provoque une émotion générale et un manque au sein de la droite et du centre ". Et pour cause, " Jean-Louis est une personnalité authentique, innovante et chaleureuse ", soutient ce membre de la droite dans un communiqué publié dimanche soir.
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Mon vœu le plus cher c’est qu’il puisse se rétablir le plus vite et continuer à faire des choses passionnantes ", a déclaré dans Le Figaro la nouvelle ministre de l’Ecologie
Ségolène Royal. Pour elle, l’ancien président de l’UDI est un "
passionné de la politique " qui "
a fait le Grenelle de l’environnement ". Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) exprime les mêmes reconnaissances, qualifiant Jean-Louis Borloo d’"
écologiste qui a fait des choses importantes dans le cadre du Grenelle" et qui "
n’a pas eu les marges de manœuvre pour les appliquer " car "
a été empêché d’ouvrir des grands sujets, notamment sur la pollution de l’air ". Cette dernière se dit "
choquée " de l’annonce du n°1 de l’UDI.