Sur le plateau de LCI lundi soir, le Premier ministre François Bayrou a réaffirmé son engagement à mener des réformes majeures une fois les budgets adoptés, promettant de s’attaquer à tous les problèmes structurels du pays. Les détails.
À quelques jours de votes décisifs sur les budgets 2025, François Bayrou s’est montré ouvert au dialogue pour éviter la censure. Grâce à des négociations avec le PS, le Premier ministre a réussi à obtenir un accord de non-censure temporaire. Il a insisté sur l’importance de répondre aux aspirations des différents partis tout en maintenant le cap sur ses objectifs. « J’ai confiance dans le sentiment de responsabilité de tous », a fait valoir le principal intéressé sur LCI.
François Bayrou a confirmé l’annulation de la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale, une concession majeure au PS. Cette décision, définitive selon lui, répond aux préoccupations sur le recrutement insuffisant d’enseignants. Il a aussi plaidé pour une « reconquête de l’écrit » à l’école, visant à renforcer l’usage de l’écriture au quotidien.
En ce qui concerne l’inefficacité de l’administration publique, le Premier ministre a estimé que « les moyens de l’État ne vont pas au bon endroit ». François Bayrou prévoit alors une réforme en profondeur de l’organisation administrative, notamment en examinant les 1244 agences de l’État pour mieux allouer les ressources.
François Bayrou a écarté la proposition du Sénat sur sept heures de travail non rémunéré, réaffirmant que tout travail doit être payé. « Le travail ne doit pas être gratuit », a-t-il insisté. Tout en évitant de détailler ses projets sur les retraites, il a souligné la nécessité de travailler davantage pour garantir la pérennité du modèle social français, menacé par une crise démographique historique.
Sur l’immigration, François Bayrou a appelé à un meilleur contrôle en insistant sur l’apport positif de l’immigration maîtrisée. Il a proposé de mettre en place des « pressions » sur les pays d’origine pour qu’ils reprennent leurs ressortissants en situation irrégulière. Il a également soutenu une restriction du droit du sol à Mayotte, mais pas en métropole.
Enfin, le Premier ministre a critiqué l’influence politique du milliardaire Elon Musk, estimant que son comportement représente « une menace pour les démocraties ».
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