Ukraine, élections européennes, conflit israélo-palestinien… Emmanuel Macron a apporté des détails sur sa politique internationale lors d’un entretien diffusé sur TF1 et France 2.
Plusieurs thèmes ont été abordés durant l’interview d’Emmanuel Macron, diffusée sur TF1 et France 2 jeudi 6 juin.
Le chef de l’Etat a parlé de la guerre en Ukraine en annonçant que Paris va fournir des avions de chasse Mirage 2000-5 à Kiev pour le soutenir dans le conflit. "En outre, la France prévoit de former 4 500 soldats ukrainiens", a-t-il indiqué en précisant qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas d’instructeurs militaires français sur le sol ukrainien.
Le président de la République a tenu à rappeler sa volonté de ramener la paix aux frontières de l’Europe et d’éviter "une escalade de la guerre". "La paix ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine. Qui nous dit que la Russie s’arrêtera là ?", a-t-il souligné. Selon lui, la paix doit arriver par le biais d’une négociation et ce moment n’est pas encore là, puisque la Russie continue à envahir l’Ukraine. Ce moment ne peut arriver que si l’Ukraine résiste. "Si nous n’avions pas fait tout ça, l’Ukraine serait déjà un satellite russe", a-t-il expliqué, rapporte RTL.
Interrogé sur les élections européennes à seulement trois jours du scrutin, Emmanuel Macron a appelé les Français à aller voter le 9 juin.
Il a également mis en garde contre "un vote défouloir". D’après lui, l’intégralité des oppositions, en particulier l’extrême droite, du début à la fin attaque qui ? "Pas telle idée européenne, pas telle autre... Le président de la République !", a-t-il lancé.
Il a par ailleurs mis en garde contre la montée de l’extrême droite partout en Europe. Pour lui, une Europe où l’extrême droite sera forte "ne vous protégera pas" s’il y a à nouveau une pandémie. "Ce sont des gens qui vous donneront la chloroquine ou le vaccin Spoutnik", a-t-il pointé. Il a conclu en disant qu’il ne croit pas aux sondages, il croit aux élections.
Concernant la non-reconnaissance d’un Etat de Palestine, le locataire de l’Elysée a souligné que cela ne serait pas raisonnable de le faire maintenant, car la situation n’est pas stabilisée sur le terrain. Il a indiqué que cela n’aura pas d’effet sur Netanyahou.
D’après lui, pour y arriver, l’autorité palestinienne doit "passer par des réformes". "On ne reconnaît pas un Etat sur la base d’une indignation, il faut le faire dans un processus", a-t-il renchéri.
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