Vivement critiqué à la suite de ses propos, le ministre de l’Intérieur a précisé dans la soirée du mercredi 18 novembre qu’il ne s’agissait pas d’une obligation.
Mardi, les députés ont entamé l’examen de la proposition de loi "sécurité globale", qui prévoit de limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions. Pour dénoncer ce texte controversé, une manifestation a eu lieu près de l’Assemblée nationale à Paris. De violents incidents ont éclaté entre les forces de l’ordre et plusieurs personnes.
De nombreux journalistes se sont plaints d’avoir été empêchés de faire leur travail ce soir-là. Plusieurs reporters auraient été intimidés et l’un d’entre eux a été interpellé. Lors d’une conférence de presse consacrée à l’activité des forces de l’ordre, mercredi, Gérald Darmanin est revenu sur ces cas.
D’après le ministre, la manifestation avait dépassé l’horaire prévu, donc était devenu illégale. Les participants ont dû être dispersés, " y compris des personnes qui étaient des journalistes ". M. Darmanin a tenu à souligner que les journalistes "doivent se rapprocher des autorités" en amont des manifestations qu’ils veulent couvrir pour pouvoir "faire leur travail".
Ces propos du ministre de l’Intérieur ont cependant déclenché la polémique. Certains syndicats estiment que cette disposition revient à donner un "feu vert" aux forces de l’ordre pour empêcher les journalistes de faire leur travail lors des manifestations.
Le locataire de la Place Beauvau a précisé, mercredi soir, qu’il ne s’agit pas d’une obligation. Cependant, "se faire connaître auprès d’un officier de presse peut permettre d’améliorer le dialogue et les conditions de couverture des manifestations", selon son entourage, rapporte Le Figaro.
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