Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, propose de réunir à Paris, en septembre, les responsables calédoniens. Objectif : échanger quant à l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie. Les indépendantistes évoquent un "coup de force" de l’État.
Charles Washetine, porte-parole du Palika-FLNKS, a lancé : "c’est encore un coup de force de l’État sous la pression d’une partie de la droite pour nous imposer un comité des signataires (de l’accord de Nouméa) alors qu’on souhaite d’abord des réunions bilatérales avec l’État". Pour lui, l’État est "totalement sorti de sa neutralité".
Gérald Darmanin avait indiqué au début du mois, qu’il allait s’envoler pour la Nouvelle-Calédonie le 26 juillet, avec Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer. Finalement, samedi 16 juillet, il a convié via un communiqué les dirigeants calédoniens pour une réunion en Comité des signataires au mois de septembre à Paris.
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La réunion de l’instance veille à l’application du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), notent les médias français comme Le Figaro. Elle va permettre de "clôturer le cycle des référendums et d’engager les discussions sur l’avenir de l’archipel au sein de la République française", a développé Gérald Darmanin sur Twitter.
"Nous, on n’ira pas" à Paris, a assené Daniel Goa, président de l’Union calédonienne et porte-parole du FLNKS. "S’il y a une discussion, c’est ici chez nous et dans le cadre de bilatérales (avec l’État), pas d’un énième comité des signataires", a-t-il continué.
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