Nouveau gouvernement, pas de démission..., Emmanuel Macron a cherché à rassurer les Français sur la continuité de l’État malgré la crise politique actuelle. Que faut-il retenir de l’allocution du chef de l’Etat ?
Dans un contexte politique tendu marqué par la chute du gouvernement de Michel Barnier, le président de la République s’est adressé aux Français jeudi soir pour clarifier sa position et tracer les grandes lignes de la suite de son mandat. Emmanuel Macron a ouvert son allocution en rendant hommage à Michel Barnier et à ses ministres. Il a salué leur dévouement et leur gestion dans des conditions difficiles. Cependant, le président français a vivement critiqué ce qu’il appelle un "front anti-républicain" ayant conduit à la censure. Il a pointé du doigt une alliance entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, accusant le Parti socialiste d’avoir contribué à cette instabilité politique.
Emmanuel Macron est ensuite revenu sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale après les élections européennes. Il a reconnu que cette mesure avait été mal perçue. Toutefois, il en assume pleinement la responsabilité, la qualifiant d’"inéluctable" pour prévenir des blocages institutionnels. Face aux spéculations sur une éventuelle démission ou une élection présidentielle anticipée, le locataire de l’Elyséee a réaffirmé sa détermination à aller au bout de son mandat de cinq ans. Il a insisté sur son rôle de garant de la continuité de l’État et du bon fonctionnement des institutions, excluant tout scénario de départ anticipé.
Dans les jours à venir, un nouveau Premier ministre sera nommé avec pour mission de composer un gouvernement représentatif des forces politiques prêtes à coopérer ou, à défaut, à ne pas bloquer son action. Emmanuel Macron n’a pas donné de noms, mais a évoqué un "arc de gouvernement" en mesure d’assurer une stabilité politique. "Je le chargerai de former un gouvernement d’intérêt général, représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s’engage à ne pas le censurer", a déclaré le président de la République sur les propos relayés par BFMTV.
Pour répondre à la censure du projet de loi de finances et éviter des hausses d’impôts, une loi spéciale sera présentée mi-décembre afin de reconduire le budget pour 2024. Un nouveau texte budgétaire est également prévu début 2025, avec trois priorités à savoir : protéger les Français face aux augmentations fiscales, soutenir les collectivités locales, notamment les maires et aider les agriculteurs, avec des mesures spécifiques réclamées par le secteur.
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