Plus d’une vingtaine de sénateurs, tous issus du parti socialiste, ont volontairement accepté d’analyser leurs cheveux. Le test a été réalisé par un laboratoire privé et les résultats sont tombés ce mardi 27 juin.
Sur une idée de la sénatrice Angèle Préville sénatrice du Lot, ses collègues socialistes ont passé des tests pour détecter la présence de polluants.
Le groupe tocSeek s’est chargé des études toxicologiques sur les mèches des cheveux des élus. Le laboratoire a effectué ses recherches sur 1800 polluants et 49 métaux. L’établissement a livré son verdict et il est assez surprenant. Les retours ont révélé la présence de mercures, pesticides et même des « terres rares ». A l’unanimité, les cheveux des 26 sénateurs ont montré une contamination au mercure. Ce métal lourd se trouve dans l’environnement et le poisson.
Les « terres rares » (lanthanides) ont été repérés chez 93% des participants au test. Ce type de métaux fait partie de notre quotidien. Très simple, il se retrouve dans la composition des appareils qu’on utilise fréquemment comme les puces de téléphones, écrans d’ordinateurs, les batteries de voitures électriques. Cette fréquence assez élevée tire son origine par nos utilisations « Cette prévalence supérieure à la population générale peut être expliquée par l’utilisation importante et régulière d’outils de communication (téléphone portable, ordinateur portable, tablette), déplacements réguliers en train… sources de champs électro-magnétiques », a révélé les détails des résultats.
« C’est une alerte qu’on envoie », a prévenu Angèle Préville à l’AFP, « Si c’est dans nos cheveux, ça veut dire qu’on est contaminés », continue-t-elle. La sénatrice du Lot était à l’origine de l’initiative. L’élue a fait de la protection de l’environnement son cheval de bataille. Elle combat surtout la pollution par les plastiques.
Ces investigations remettent en question les habitudes de chacun. Des conclusions peuvent être tirées comme le fait que les sénateurs vivant en milieu rural sont moins sujets à la contamination que ceux des villes. La présence de pesticides est moindre chez les élus qui préfèrent le bio. Certains d’entre eux veulent repasser les analyses dans les mois à venir. Ils espèrent un changement après quelques modification sur leur mode de vie. En effectuant ces tests, les sénateurs socialistes ont voulu faire une campagne de sensibilisation sur l’effet des pesticides sur notre corps. Patrick Kanner à la tête groupe au Sénat, voudrait procéder à des travaux d’études plus élargis sur le sujet à l’automne.