Dans une décision qualifiée de "courageuse", la majorité présidentielle a annoncé qu’elle n’investirait aucun candidat face à François Hollande, ancien président de la République, dans la première circonscription de Corrèze.
La majorité présidentielle a décidé de ne pas investir de candidat face à François Hollande dans la première circonscription de Corrèze. Les responsables locaux justifient cette décision en affirmant qu’elle s’inscrit dans la position nationale de ne pas présenter de candidat de la majorité contre un candidat républicain sortant lorsque le Rassemblement national est en lice.
Christophe Jerretie, président du MoDem 19, a expliqué à La Montagne que cette décision avait été prise localement par les dirigeants et avec l’accord de François Bayrou et Emmanuel Macron, en tenant compte des enjeux nationaux et locaux. François Hollande, soutenu par le Parti socialiste et le Nouveau Front populaire, reste une figure populaire à Tulle, où il a été maire pendant plus de six ans.
Isabelle Celle, présidente de Renaissance en Corrèze, a reconnu que cette décision, bien que frustrante pour les militants, était nécessaire et courageuse. Elle espère que les électeurs comprendront ce choix fait avec gravité et raison.
Gabriel Attal a confirmé sur RTL que la majorité présidentielle n’investira pas de candidats dans une soixantaine de circonscriptions pour éviter une victoire des extrêmes. Le Premier ministre justifie cela comme un choix de responsabilité pour le pays. Cependant, en Corrèze, il soutiendra Francis Dubois, député LR sortant, plutôt que François Hollande.
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a salué la candidature de Hollande, malgré le fait que celui-ci ne l’ait pas consulté avant d’annoncer sa décision. Il voit en Hollande un atout pour rassembler la gauche face à l’extrême droite.
La majorité présidentielle a également décidé de ne pas investir de candidats dans d’autres circonscriptions détenues par des élus jugés constructifs, qu’ils soient de droite, de gauche ou indépendants. Parmi eux, des députés LR sortants comme Michèle Tabarot et Philippe Juvin, ainsi que le socialiste Jérôme Guedj dans l’Essonne.
Source : Leparisien.fr