L’ancien ministre du Budget signe son grand retour sur la scène politique. Il se lance dans la bataille des législatives en tant qu’indépendant.
Après le retour de François Hollande, une autre figure du Parti socialiste veut retourner à l’Assemblée Nationale.
Jérôme Cahuzac, ex-membre du gouvernement lors du mandat d’Hollande, a décidé de mener une candidature pour devenir député dans le Lot-et-Garonne. Le médecin de profession s’est retiré de la vie politique, une dizaine d’années auparavant, après un scandale politico-financier. L’ancien ministre a écopé d’une condamnation pour fraude fiscale et blanchiment d’argent en 2018. Pour son come-back, Jérôme Cahuzac s’est expliqué sur BFM TV. "J’ai réfléchi, on ne se lance pas dans un tel projet politique sans y avoir réfléchi", argumente l’ancien membre du PS. "Qui n’a jamais demandé une deuxième chance ?", se justifie Cahuzac. Selon ses déclarations, son objectif est fixé : "réveiller le territoire" qui se meurt. Concernant sa condamnation, il considère "avoir payé sa dette" : "... J’ai le droit de me présenter devant les électeurs". D’ailleurs, il se remet au verdict des urnes.
Jérôme Cahuzac indique qu’il n’a pas demandé ni attendu une investiture de la gauche unie ou du parti macroniste. Il n’a pas épargné les nouveaux programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement National qu’il nomme comme des "blocs extrêmes". "On va vraiment vers une catastrophe économique si ces programmes sont appliqués", prévient-il.
Par ailleurs, Cahuzac nuance ne pas "condamner toute la gauche", il vise juste "les dirigeants qui proposent un programme, dont ces dirigeants eux-mêmes savent qu’il est tout à fait irréalisable".
Questionné sur le Front Populaire, il reste très sceptique et pointe du doigt les attaques de la France Insoumise contre Raphaël Glucksmann pendant la campagne des législatives européennes.