"On ne peut pas se permettre d’avoir 17 voix en moins alors qu’il faudra élire le président de l’Assemblée nationale dès le 18 juillet", a indiqué une personnalité importante du camp présidentiel.
Dans une lettre publiée par la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français trois jours après le second tour des législatives. Mercredi 10 juillet, il a demandé aux "forces politiques républicaines de bâtir une majorité solide pour gouverner".
"Personne ne l’a emporté dimanche. Il faut donc inventer une nouvelle culture politique face à la coexistence inédite de trois blocs dans l’hémicycle : le Nouveau Front populaire, le bloc macroniste et le Rassemblement national", a-t-il indiqué.
Le chef de l’Etat veut se donner du temps pour former un gouvernement alors que cette attente qui se prolonge "agace" les ministres en place. Selon un chef de cabinet, c’est le flou absolu. Tous les dossiers sont suspendus depuis la fin de la campagne des Européennes. "On a le sentiment d’être inutiles".
Un ministre de premier plan a également réagi face à cette situation stagnante. Il a souligné que ce qui est en jeu, c’est la situation de la France, "pas celle du président de la République". "Sans acte d’humilité de sa part, la situation sera explosive", s’est-il alarmé.
De nombreux membres de l’actuel gouvernement espèrent qu’Emmanuel Macron acceptera la démission en début de semaine prochaine au plus tard. Ce statut permettra à 17 ministres, élus députés, de pouvoir voter à l’Assemblée nationale.
"On ne peut pas se permettre d’avoir 17 voix en moins alors qu’il faudra élire le président de l’Assemblée dès le 18 juillet et voter les jours suivants pour attribuer les postes importants de questeurs ou ceux des présidences de commissions", a prévenu un poids lourd du camp présidentiel.
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