Emmanuel Macron a accusé le Nouveau Front populaire de "totalement immigrationniste". Ces propos ont provoqué la colère de Jean-Luc Mélenchon.
En marge d’un déplacement à l’île de Sein, dans le Finistère, Emmanuel Macron a estimé que "le Nouveau Front populaire propose un programme totalement immigrationniste et ubuesque", avec des mesures comme "aller changer de sexe en mairie".
Lors d’un échange avec des journalistes, le chef de l’Etat a dit qu’ils ont fait un accord d’appareil, "mais qui ne tiendra pas". Selon lui, la gauche est beaucoup plus divisée qu’en 2022 parce qu’elle n’a pas de chef.
"Aux élections européennes, la gauche a fait campagne pendant trois mois en expliquant qu’elle était irréconciliable (…) et là, d’un seul coup, on va à la gamelle ensemble", a-t-il lancé.
Des voix à gauche ont fait part de leur indignation après la lourde charge du président de la République, car le terme "immigrationiste" est régulièrement utilisé à l’extrême droite.
Jean-Luc Mélenchon est furieux après ces propos "indignes" contre le Nouveau Front populaire. Sur X, le leader de LFI a indiqué qu’E. Macron ignore "la dose de souffrances que cela implique pour les personnes concernées". "Le président de la République est-il toujours dans la réalité ? Il veut couper les routes de la résistance au RN au deuxième tour ? Alerte", a-t-il fustigé.
Pour l’insoumis François Ruffin, le locataire de l’Elysée "a choisi son camp", et pour lui "mieux vaut le national autoritaire que le Front populaire".
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