L’ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a décidé de tourner la page au Parti socialiste après l’alliance scellée avec La France Insoumise.
L’alliance scellée avec le parti de Jean-Mélenchon ne fait pas l’unanimité au sein du PS. L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé, mercredi 4 mai, qu’il tournait le dos au PS à cause de cet accord. "J’ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l’alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon", a déclaré l’ex-ministre de l’Intérieur à l’hebdomadaire régional La Manche Libre. Pour justifier son départ, il a dénoncé la violence, l’outrance des positions, les insultes qu’il a subies avec La France Insoumise à l’époque où il était au gouvernement. Il a notamment évoqué la mort de Rémi Fraisse, un militant mort lors d’une manifestation en 2014, alors qu’il était à la place Beauvau.
Bernard Cazeneuve a déjà mis en garde qu’il quitterait son parti en cas d’accord scellé avec LFI. "J’ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambiguë", a-t-il souligné sur les propos repris par 20 Minutes. D’après l’ancien Premier ministre, les dirigeants du Parti socialiste ont "perdu leur boussole" d’un "socialisme républicain".
Grâce à l’alliance scellée entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) pour les législatives de juin, le PS a obtenu 70 circonscriptions. Toutefois, cet accord doit encore être soumis à l’approbation interne des socialistes, jeudi soir. Interrogé au sujet de cette décision, Jean-Marc Ayrault, en poste à Matignon entre 2012 et 2014, a désigné cet accord comme un "rafistolage" tout en regrettant une "forme de démission" de la part de son parti.
Lire toute l’actualité politique en France