Le divorce entre la France Insoumise et le chef du parti "Picardie debout" est bien consommé ! Le député sortant de la Somme a décrit le leader insoumis comme "un boulet" et un "obstacle au vote".
François Ruffin et les Insoumis, c’est désormais une histoire passée !
Le candidat à sa succession dans la Somme n’a pas épargné Jean-Luc Mélenchon dès le début de la campagne électorale. Il y a deux semaines, il a accusé le chef de file des Insoumis d’être un "obstacle à la victoire du Front populaire". Une déclaration qui a déclenché la colère des partisans de la France Insoumise et des cadres comme Adrien Quatennens. Cet ancien député LFI lui avait même suggéré de "rejoindre le RN".
La situation ne s’est pas arrangée, relégué à la deuxième place, à sept points derrière le candidat du Rassemblement National. Le politicien originaire de la Picardie doit redoubler d’efforts pour convaincre les électeurs. Lors d’une déclaration à l’AFP, Ruffin n’a pas épargné Mélenchon. "On a vécu trois semaines dures parce qu’on a un boulet. Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote", a déclaré le réalisateur du documentaire français "Merci Patron".
"Dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province, ça bloque", détaille le candidat aux législatives 2024. La rupture entre François Ruffin et la LFI est bien réelle, d’ailleurs, il a déjà assuré qu’en cas de victoire, il ne souhaite plus faire partie du groupe parlementaire des LFI pour la prochaine législature.
Le candidat de la Somme déplore les méthodes de la France Insoumise et il a toujours appelé à calmer le jeu. "Ça fait deux ans que je dis qu’il faut passer du bruit et de la fureur à la force tranquille. Il faut incarner de la stabilité, de la confiance, rassurer les Français", souligne l’ancien journaliste à l’AFP.
François Ruffin explique que l’apaisement n’a pas eu lieu et au moment de l’annonce de la dissolution, il s’est affranchi du mouvement politique en déclarant qu’il n’était "pas investi par la France insoumise". D’après lui, "ce n’était pas suffisant pour les électeurs" alors qu’il a "exprimé son profond désaccord à l’endroit de ce que fait Jean-Luc Mélenchon". Ainsi, il a décidé de "couper les ponts" et de prendre son indépendance.