Le patron de La France Insoumise (LFI) n’a pas attendu longtemps pour lancer ses premières attaques. Il s’est rendu jeudi soir à Corbeil-Essonnes, l’ancienne circonscription de Manuel Valls, afin de soutenir la candidate insoumise avant le premier tour la législative partielle dimanche.
Les attaques de Jean-Luc Mélenchon n’ont pas tardé. Cette fois-ci, il s’en est pris à Manuel Valls, ancien fief de Corbeil-Essonnes. Pour soutenir la candidate LFI pour la législative partielle dimanche, il s’est rendu sur place jeudi soir. "Vous le connaissez, vous l’avez supporté presque aussi longtemps que moi", a-t-il ajouté.
Le leader de la LFI n’a pas hésité à rappeler la promesse de Manuel Valls, celle de rester en France pour ses électeurs. Toutefois, il est actuellement à Barcelone pour commencer une nouvelle carrière, devenir maire catalane. "Monsieur Valls faisait partie de cette brochette de zombies, dont nous avons tous tellement hâte qu’ils nous débarrassent le plancher une bonne fois", a rappelé Jean-Luc Mélenchon.
Le député des Bouches-du-Rhône est notamment revenu sur la plainte porter par la candidate LFI Farida Amrani dénonçant des irrégularités commises lors des opérations de vote en 2017. En effet, elle avait été battue par Manuel Valls pour seulement 139 voix d’avance (soit 50,30 % contre 49,70 %). Cette plainte a été classée, sans suite, quelques mois plus tard.
"Nous prévenons tout le monde : Cette fois-ci pas de signatures au crayon refaites au stylo. Cette fois-ci, vous ne vous mettrez pas d’accord ou il vous en coûtera. Non seulement à ceux qui organisent la triche, mais ceux qui la laisseraient se dérouler devant eux sans rien dire (…) Il faut que la rigueur, la transparence, l’honnêteté du scrutin soit totale", a-t-il lancé.
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L’autre favori pour la législative partielle en Essonne, Francis Chouat, a également été critiqué par le patron de La France Insoumise. Selon lui, il est le modèle réduit de Manuel Valls. En effet, ce maire d’Évry se présente sans étiquette, mais il a le soutien des maires LR et de la majorité LREM. "Nous ne voulons plus de leur monde, ces misérables alliances de castes, qui se retrouvent pour faire barrage, c’est le parti des castors", s’est-il ironisé.
De son côté, Francis Chouat a riposté en précisant que La France insoumise voulait prendre sa revanche en faisant une chasse à l’homme, qui avait d’ailleurs commencé en juin 2017. Il a rappelé toutefois que cet homme avait tourné la page.
La victoire de sa candidate est importante non seulement pour Jean-Luc Mélenchon, mais aussi pour tout le groupe LFI. Son président a rappelé que ce scrutin serait une réponse aux perquisitions menées mi-octobre dans leurs locaux, dans le cadre des enquêtes sur les comptes de sa campagne présidentielle.
"Ceux qui croyaient qu’il suffisait de m’accabler, de me perquisitionner, m’humilier ont vu avec stupeur que vous n’avez pas reculé, que vous n’avez pas ouvert les rangs, que vous n’avez pas laissé passer la calomnie, tout au contraire", fait-il savoir.
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(Source : 20 Minutes)