Le Rassemblement national, fortement endetté, a dû informer quatre salariés de leur prochain licenciement économique, a indiqué le parti d’Extrême droite.
Quatre salariés du Rassemblement national, travaillant notamment au service de communication, ont reçu leur convocation à un entretien préalable pour licenciement "économique", la direction du parti ayant "décidé d’externaliser ce service", précise le parti d’Extrême droite. Deux autres ont été mis à la retraite anticipée et ne vont pas être remplacés. Ces informations, relayées par la presse française, confirment celles du Figaro.
Le Rassemblement national chercherait à déménager son siège, situé à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour se rapprocher de Paris mais, également faire des économies en investissant dans un local plus modeste.
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Le parti, dont Marine Le Pen est la présidente depuis 2011, a subi une importante perte de 2,4 millions d’euros en 2018. Les charges du personnel ont représenté 3,5 millions d’euros en 2018, pour 53 salariés. Fin 2018, l’endettement a atteint 24,4 millions d’euros, dont 15 millions à échéance de moins d’un an.
Pour l’année 2020, le Rassemblement national a reçu environ 5,5 millions d’euros de subvention publique. Toutefois, le RN a dû rembourser 4,4 millions d’euros sur cette aide, au micro-parti Cotelec de Jean-Marie Le Pen.
Pour se financer, le RN a déjà lancé plusieurs emprunts auprès de ses militants. Il devra trouver 30 millions d’euros pour ses prochaines campagnes électorales, d’après le trésorier Wallerand de Saint-Just, qui regrette que les banques refusent des demandes de prêt.
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