Le Premier ministre Jean Castex fera une conférence de presse en fin d’après-midi avec Olivier Véran, Clément Beaune et Agnès Pannier-Runacher.
Si le Royaume-Uni est devenu le premier pays à approuver l’utilisation massive du vaccin de Pfizer/BioNTech, le gouvernement français entend également prendre cette direction mais avec prudence. Comme le rappelle la presse française, Emmanuel Macron avait déjà affirmé, mardi, qu’il ne s’agira pas "d’une stratégie de vaccination obligatoire, mais d’une stratégie de conviction et de transparence".
En effet, la dite défiance vis-à-vis des vaccins est plus manifeste en France que dans les autres pays européens. Le Président disait alors : "on a peu de recul sur les vaccins de première génération", qui doivent être conservés entre - 80 et - 20 °, nécessitant une logistique complexe. Deux grandes phases sont envisagées : une première campagne de vaccination "très ciblée" entre fin décembre et début janvier pour les personnes prioritaires et une deuxième "plus large" destinée au grand public, entre avril et juin.
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Jean Castex reconnaît une appréhension... "C’est normal puisqu’on n’a jamais sorti un vaccin aussi rapidement, mais nous avons besoin". Selon lui, ce sera la responsabilité des pouvoirs publics de convaincre les Français, "de les rassurer, de faire preuve de pédagogie".
Le Premier ministre a assuré avoir précommandé "de quoi vacciner 100 millions de personnes". L’exécutif espère ne pas rater cette campagne qui pourrait lui permettre de redorer son blason et faire oublier les critiques sur sa gestion passée de l’épidémie. D’ailleurs, un rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion de la crise pointe du doigt le gouvernement et son "pilotage défaillant".
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