Depuis Savines-le-Lac en Hautes-Alpes, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a présenté son "plan eau" visant à économiser 10% de l’eau d’ici à 2030. Que faut-il retenir de ses annonces ?
Le président de la République s’est rendu jeudi 30 mars à Savines-le-Lac dans les Hautes-Alpes où il a détaillé son "plan eau". Le but de ce plan du gouvernement est de réaliser 10% d’économies d’eau d’ici 2030. Emmanuel Macron a donc ciblé cinq axes. Le chef de l’Etat a souligné la diminution des ressources en eau renouvelables et l’augmentation des sécheresses, ainsi que l’épisode inédit de sécheresse hivernale que traverse la France. "Le défi est là et il s’est encore accéléré", a-t-il lâché sur les propos repris par RTL. "C’est avant tout un plan de sobriété et d’efficacité pour l’eau dans la durée", a-t-il mentionné.
Le "plan eau" comprend une cinquantaine de mesures réparties en cinq axes principaux. Le premier axe consiste à aider les territoires les plus vulnérables en mobilisant 180 millions d’euros supplémentaires pour les communes en situation critique et 500 millions d’euros supplémentaires par an pour les budgets des agences de l’eau. Le deuxième axe est la mise en place d’un "EcoWatt de l’eau" pour responsabiliser chaque individu, entreprise et collectivité en fonction des ressources en eau disponibles. Les préfets fixeront les règles pour chaque territoire, tandis que les bâtiments de l’État seront équipés d’équipements hydro-économes.
Dans le troisième volet du "plan eau", Emmanuel Macron a insisté sur la modernisation des réseaux d’eau en commençant par les plus gros utilisateurs. Le chef de l’Etat a souligné qu’un litre d’eau sur cinq est perdu à cause des fuites, ce qui est inacceptable. Ensuite, le but du quatrième axe est de mieux récupérer et réutiliser l’eau avec 1 000 projets prévus en 5 ans pour recycler et réutiliser l’eau, et l’objectif de réutiliser 300 millions de m3 d’eau, soit 3 500 bouteilles d’eau par Français et par an. "On peut faire beaucoup mieux et beaucoup plus fort", a souligné le président. Enfin, le dernier axe vise à maximiser la capacité de stockage de nos sols et améliorer l’infiltration dans nos nappes phréatiques pour mieux partager les futures bassines. Le cadre des nouveaux ouvrages doit être clair pour éviter toute privatisation de l’eau.
En dernier lieu, Emmanuel Macron a évoqué une tarification progressive et responsable de l’eau, qui devrait être généralisée en France, avec des prix modérés pour les premiers mètres cubes et une tarification plus élevée au-delà d’un certain niveau.
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