ISA HARSIN/SIPA
Un hashtag, publié dans "Libération" mardi 15 mars dernier, s’est répandu très vite sur Twitter. La gauche, l’extrême gauche et l’extrême droite se sont tous mis à se servir et à partager ledit hashtag.
Le hashtag #PasDeDébatPasDeMandat a été largement partagé sur Twitter après son apparition mardi dans une tribune, intitulée "Campagne présidentielle : #PasDeDébatPasDeMandat" par Adèle Haenel, Annie Ernaux, Barbara Stiegler..." et publiée sur Libération. Dans ladite tribune, un collectif d’artistes, de philosophes et d’économistes pointent du doigt la stratégie d’Emmanuel Macron qui refuse de faire un débat avant le premier tour. Le président sortant justifie sa démarche en indiquant qu’aucun président candidat avant lui ne s’est pas prêté à aucun débat avant le premier tour de la présidentielle.
Dans la tribune, le collectif écrit : "Nous avions compris que Macron avait pour idéal le renouvellement de son mandat par tacite reconduction. Qu’il y aurait une guerre et qu’il s’en servirait avec le dernier degré d’hypocrisie opportuniste, nous pouvions plus difficilement le voir venir". Les signataires de cette tribune, dont l’écrivain Laurent Binet, le philosophe Frédéric Lordon, la militante féministe Caroline De Haas ou l’autrice Alice Zeniter, ne sont pas tendres avec Emmanuel Macron en critiquant sévèrement le bilan de son quinquennat, rapporte Francetvinfo.fr.
Selon les signataires de la tribune : "La réalité après cinq ans de macronisme, c’est que l’hôpital est en ruine, la justice est en ruine, l’école est en ruine, les libertés publiques sont en ruine, la grande cause du féminisme est une blague, ’Make Our Planet Great Again’ est une énorme blague – mais la police est toute-puissante et la surveillance numérique en train de passer des caps orwelliens". Ils ont ensuite ajouté : "Emmanuel Macron en est si satisfait qu’il a l’intention de tout prolonger et de tout aggraver – on comprend que dans son esprit, il n’y ait pas lieu d’en discuter puisqu’au menu, il n’y a que du même en davantage". "Ne le laissons pas faire. Il se planque ? #OnVaLeChercher. #PasDeDébatPasDeMandat", écrivent-ils encore.
Dès la veille de la publication de la tribune lundi, il y a eu plus de 500 retweets du hashtag #PasDeDébatPasDeMandat et les retweets ont explosé le 15 mars avec 7 260 fois, et près de 26 000 fois le 16 au lendemain de la publication. Parmi les comptes qui ont retweeté le hashtag figurent des gens de la gauche comme de l’extrême droite et de l’extrême gauche.
> Plus d’info sur la présidentielle 2022.
