Le gouvernement de Michel Barnier déjà sous la menace d’une censure

Premier Conseil des ministres ce lundi

Le gouvernement de Michel Barnier fait ses premiers pas dans un contexte déjà tendu, avec la menace d’une motion de censure de la gauche. Le Premier ministre et son équipe, constituée d’un fragile équilibre entre macronistes et Républicains (LR), se réunissent pour la première fois ce lundi 23 septembre en Conseil des ministres à l’Élysée autour d’Emmanuel Macron. Toutefois, dès le 1er octobre, après la déclaration de politique générale du chef du gouvernement, une motion de censure sera déposée par la gauche, comme l’a confirmé Olivier Faure, le chef du Parti socialiste, rapporte BFMTV.

Une première épreuve pour le nouveau gouvernement

Cette initiative semble "vouée à l’échec", notamment parce que le RN ne compte pas la soutenir pour le moment. Toutefois, elle constitue une première épreuve pour ce nouveau gouvernement. Le RN, par la voix de son vice-président Sébastien Chenu, attend d’en savoir plus sur l’élaboration du budget 2025 avant de décider d’une éventuelle participation à une motion de censure. Le parti frontiste garde donc une réserve stratégique pour l’instant.

Un signe de faiblesse

Michel Barnier, conscient des défis, a appelé son équipe à travailler dans la "cohésion" et la "fraternité". Il faut "créer une ambiance avec l’équipe gouvernementale qui permette à toutes les initiatives, toutes les énergies de s’exprimer, dans un climat (...) de plus grande cohésion, de plus grande fraternité", a-t-il déclaré sur France 2. Il a exprimé son regret face aux projets de censure, dénonçant le "sectarisme" comme un signe de faiblesse. L’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale complique la tâche du nouveau Premier ministre, qui devra faire preuve de diplomatie et de flexibilité pour faire passer les réformes nécessaires et éviter les blocages parlementaires.

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L’ensemble du #NFP votera la censure contre le #GouvernementBarnier.

Dans la République laïque, il y a un principe qui reste sacré : le respect du vote.

Dans n’importe quelle démocratie européenne, c’est la coalition arrivée en tête qui est appelée à gouverner. Comment… pic.twitter.com/1CNOWPjjON

— Olivier Faure (@faureolivier) September 22, 2024