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Le chef de l’Etat Emmanuel Macron s’est exprimé devant l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, mardi 11 juin. Le président de la République a fait son mea-culpa concernant le mouvement des gilets jaunes.
Sur un ton alarmant, Emmanuel Macron a pris la parole devant l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, mardi 11 juin. Le chef de l’Etat a notamment prévenu que la crise actuelle peut aboutir à la guerre et à la désagrégation des démocraties. "Tous ceux qui croient sagement assis, confortablement repus, que ce sont des craintes qu’on agite se trompent, ce sont les mêmes qui se sont réveillés avec des gens qui semblaient inéligibles, ou sortis de l’Europe, alors qu’ils pensaient que ça n’adviendrait jamais", a-t-il lâché sur les propos relayés par RTL.
Le locataire de l’Elysée a ensuite pointé du doigt les dérives d’un "capitalisme devenu fou" au sein d’organisations comme le FMI ou l’OMC. Les ajustements économiques prennent en effet le devant face aux droits sociaux. Emmanuel Macron a surtout dénoncé ce capitalisme qui ne profite qu’à une petite minorité. Il appelle alors à arrêter de considérer le fait que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévale sur les droits sociaux.
En ce qui concerne la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron a utilisé un ton plus clément en reconnaissant son tort. Le chef de l’Etat a en effet admis que la gestion de ce mouvement n’avait pas été forcément adaptée. "Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des ’sachants’ et des ’subissants’", a-t-il affirmé sur le récit de L’Express.
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