Camille Chaize a fait part de sa démission le 20 janvier dernier, marquant la fin de son mandat au sein de Beauvau.
Ce départ a été acté juste avant la publication de son ouvrage intitulé "Porte-Parole", suscite interrogations et polémiques.
Dans une publication sur LinkedIn, Camille Chaize a expliqué sa démarche : " À l’heure où s’apprête à sortir ce livre qui me ressemble tant, je dois mettre fin à la mission de porte-parole qui m’a été confiée en décembre 2019. " Dans cet ouvrage, l’auteure partage ses réflexions sur le rôle de porte-parole et les défis qu’elle a rencontrés. Elle y mentionne notamment qu’elle aurait quitté ses fonctions si le Rassemblement national (RN) était arrivé au pouvoir suite à une dissolution. Cette prise de position a alimenté les discussions sur son choix de départ.
Les écrits de la commissaire de police abordent aussi des thèmes sensibles, notamment l’influence des syndicats de police, tels qu’Alliance, et leur poids sur l’administration. Par ailleurs, selon une information du Canard Enchaîné, le RN aurait exigé son limogeage, dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Toutefois, le ministère a formellement démenti ces affirmations, précisant que Camille Chaize avait pris seule la décision de démissionner, estimant que la publication de son livre était incompatible avec son devoir de réserve.
Même si elle quitte son poste de porte-parole, Camille Chaize demeure en poste à la Direction de la communication (Dicom) du ministère. Selon son entourage, elle prévoyait depuis plusieurs mois de nouvelles orientations professionnelles. Pour l’instant, ni Alliance ni le RN n’ont répondu aux sollicitations sur ce sujet.
Le Canard Enchaîné affirme par ailleurs que des représentants syndicaux auraient rencontré le directeur général de la police nationale pour demander son départ, une information que la direction générale a également réfutée. La situation reste donc marquée par des interrogations, mais le ministère assure que cette décision repose uniquement sur sa volonté.