La proposition du Rassemblement national pour abroger la réforme des retraites, qui avait relevé l’âge de départ à 64 ans, a été déclarée recevable mercredi par le bureau de l’Assemblée nationale. Cela permet son examen futur, soulevant ainsi des enjeux stratégiques pour la gauche parlementaire.
Le bureau de l’Assemblée nationale a validé la recevabilité de la proposition du RN visant à annuler la réforme des retraites, bien que ce parti n’ait pas de droit de vote au sein de cette instance. Le texte propose de rétablir l’âge de départ à 62 ans pour la génération 1955 et de fixer la durée de cotisation à 42 annuités pour ceux nés en 1961. Il sera d’abord étudié en commission avant d’arriver en séance le 31 octobre. Bien que la gauche parlementaire ait soutenu cette recevabilité, la situation pose un véritable dilemme. Ce soutien pourrait indirectement renforcer le Rassemblement national, sachant que l’opposition à cette réforme était un engagement de campagne pour plusieurs partis du Nouveau Front populaire.
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L’examen de la recevabilité des propositions législatives est généralement géré par une délégation du bureau de l’Assemblée. Actuellement, cette tâche a été confiée à deux vice-présidents, Xavier Breton (ancien LR) et Nadège Abomangoli (LFI), qui n’ont pas trouvé de consensus sur le texte du RN. En conséquence, le bureau a dû trancher. Pour Nadège Abomangoli, le texte du Rassemblement national est jugé recevable car il respecte les critères financiers, bien que son entourage doute de son succès, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro. À l’inverse, le groupe MoDem estime que le texte viole les règles sur les déficits publics, dénonçant la validation comme une déviation des procédures et accusant le NFP de complicité avec les idées du RN.
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