Dans un entretien exclusif avec Le Monde, Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, déclare qu’il a pris du recul par rapport à la vie publique.
Lorsqu’on lui demande s’il se voit devenir Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux élections législatives, Laurent Berger répond clairement : « Tout le monde sait que j’ai pris du recul par rapport à la vie publique. Je ne suis pas tenté par de telles fonctions étant donné la gravité de la situation actuelle. Nous ne sommes pas dans une course futile », réplique-t-il. « Le choix du futur Premier ministre est loin d’être ma priorité », ajoute Laurent Berger, dont le nom avait été évoqué par Raphaël Glucksmann comme potentiel chef du gouvernement.
Pour lui, « la première urgence est d’éviter la victoire du Rassemblement National ». Il considère que cette formation politique ne propose aucune solution viable aux défis économiques, sociaux, écologiques et démocratiques que nous affrontons. « Elle nous mène dans une impasse », insiste-t-il. Laurent Berger précise qu’en cas de triangulaire le 7 juillet, le candidat arrivé en troisième position devra se désister pour empêcher une victoire du RN. « Je n’ai pas de préférence particulière, mais je pense que c’est la meilleure manière de procéder », lance-t-il.