Au nom de la laïcité, le maire EELV de Grenoble demande une modification du calendrier actuel. Il avance quelques propositions : enlever les fêtes religieuses pour les remplacer par des jours fériés laïcs.
Le sujet des fêtes religieuses a été remis sur la table après les déclarations du ministre de l’Intérieur le 21 mai. L’occupant de la Place Beauvau a avoué avoir réclamé "l’évaluation du taux d’absentéisme constaté à l’occasion de l’Aïd al-Fitr". Cette requête a choqué les syndicats étudiants tout comme le maire de Grenoble, Eric Piolle.
Invité sur la chaîne BFMTV, le politique membre d’EELV, a argumenté son avis sur la question : "Les élèves, et les agents aussi, ont le droit d’être absents pour des fêtes religieuses. Que ce soient des fêtes religieuses juives, bouddhistes… Une liste est établie. Donc, j’ai trouvé ce mouvement discriminant". Toujours dans cette lignée, il a émis quelques propositions : "Nous pouvons rendre notre calendrier plus pluraliste pour les religions, avoir des jours de congés au choix en fonction de vos convictions spirituelles".
Le maire de Grenoble émet l’hypothèse d’un calendrier sans les jours fériés en relation avec la religion et mettre en échange des fêtes laïques. Le maire grenoblois veut insérer dans le calendrier la commémoration du jour de l’abolition de l’esclavage : "L’abolition de l’esclavage a la caractéristique d’être un jour férié déjà en France, mais uniquement dans les départements d’Outre-mer".
Stéphane Le Rudulier a été offusqué des propos d’Eric Piolle. Il a répliqué en déposant une proposition de loi dont le but est d’intégrer dans la Constitution "les origines judéo-chrétiennes de notre pays". "Les Français demeurent attachés à des traditions avec lesquelles ils ont toujours grandi" rajoute le sénateur LR.
Selon cet élu Les Républicains, les fêtes religieuses représentent "des marqueurs culturels et sociaux immémoriaux". Dans ce projet de loi, il a aussi évoqué "les crèches de Noël, galettes des rois et autres œufs de Pâques, il s’agit de symboles appréciés par l’immense majorité des Français".