Certes, le gouvernement français condamne les propos tenus par le président américain, mais il aurait préféré un cadre légal.
Après les événements survenus au Capitole américain, le mercredi 6 janvier, le réseau social Twitter a suspendu de façon permanente le compte du président américain sortant. L’entreprise a indiqué avoir pris cette décision après un examen approfondi des tweets de Donald Trump. Elle a affirmé vouloir éviter "le risque de nouvelles incitations à la violence" de la part de ce dernier.
En France, plusieurs ministres condamnent les propos tenus par Donald Trump sur les réseaux sociaux. Ils regrettent cependant qu’une telle décision revienne uniquement à la plateforme.
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Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, n’a pas vraiment approuvé la démarche de Twitter, même si elle partage la volonté de "réguler". "On doit avoir des processus démocratiques pour réguler le fonctionnement des plateformes et des réseaux sociaux", selon ses dires sur Franceinfo.
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, s’est quant à lui dit "mal à l’aise face à cette décision". Sur Europe 1, il a indiqué : "Bannir une personne, c’est-à-dire la réduire au silence sur les réseaux sociaux... ça me semble plus compliqué, en tout cas, en l’absence de critères spécifiquement établis".
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Pour Bruno Le Maire, "la régulation… du numérique ne peut pas se faire par l’oligarchie numérique elle-même". "Choqué " par la décision prise par Twitter, le ministre de l’Économie a affirmé sur France Inter que "l’oligarchie digitale est une des menaces qui pèse sur les États et sur les démocraties".