Le passé politique de Michel Barnier, en particulier son vote contre la dépénalisation de l’homosexualité en 1981, suscite une vague d’indignation au sein de la gauche et des associations LGBTQ+.
L’ascension de Michel Barnier à Matignon a réveillé des souvenirs politiques marquants. En 1981, alors qu’il siégeait parmi les rangs du Rassemblement pour la République (RPR), M. Barnier avait voté contre un projet de loi visant à dépénaliser l’homosexualité. Portée par des figures emblématiques comme Gisèle Halimi et Raymond Falorni, cette initiative visait à abolir un article du Code pénal discriminant les relations entre personnes de même sexe.
Bien que le texte ait finalement été adopté par une majorité socialiste et communiste, l’opposition de M. Barnier à cette réforme est aujourd’hui critiquée par une partie de la classe politique, notamment du côté de La France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon, Louis Boyard et Claire Lejeune ont ouvertement exprimé leur désaccord, soulignant le caractère symbolique de ce vote. "Quel étrange message adressé à un pays qui cherche par tous les moyens les voies de son rassemblement que de désigner quelqu’un qui a voté contre la décriminalisation de l’homosexualité. Quel est le sens d’un tel message ?", selon le chef de file de la France Insoumise.
Les associations de défense des droits LGBTQ+ ont également réagi à cette nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement. L’Inter-LGBT a notamment exprimé sa consternation, craignant que ce choix ne reflète une hostilité du gouvernement envers les droits des minorités. "Un signe plus que jamais clair que le gouvernement sera hostile à nos droits et existences", a commenté l’association, selon les propos rapportés par Le Figaro.
A lire aussi > Ce qu’il faut retenir du premier discours de Michel Barnier à Matignon