Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a lancé un avertissement ce vendredi. Elle brandit la menace d’une démission si le budget de son ministère reste limité pour l’année 2025
Lors d’une intervention sur RMC, la ministre a exprimé son inquiétude face à l’insuffisance des ressources allouées à son département. Elle a révélé un manque de moyens pour mener à bien ses actions en faveur de la transition écologique.
Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs députés, notamment de gauche, rejettent le budget proposé par Michel Barnier. Le projet de loi des finances (PLF) 2025, actuellement étudié à l’Assemblée nationale, prévoit une hausse des autorisations d’engagement pour le ministère. Il est passé à 16,8 milliards d’euros.
Cependant, certaines aides cruciales, comme MaPrimeRénov et le Fonds vert, subissent des coupes budgétaires importantes. Le Fonds vert, qui soutient les projets écologiques des collectivités locales depuis 2022, verrait son budget réduit de 2,5 milliards d’euros à seulement 1 milliard d’euros. Agnès Pannier-Runacher a laissé entendre qu’elle pourrait démissionner si aucune action n’était entreprise. "Je veux travailler dans des conditions optimales. Si je ne les obtiens pas, je prendrai mes responsabilités.", a argumenté le membre du gouvernement.
Agnès Pannier-Runacher n’est pas la première ministre du gouvernement Barnier à poser cette condition. Didier Migaud, garde des Sceaux, a également fait part de son intention de quitter ses fonctions si le budget dédié à la justice ne connaissait pas de réévaluation. Prévu à 10,24 milliards d’euros pour l’année 2025, ce financement reste inférieur de 500 millions d’euros aux estimations initiales établies dans la loi de programmation validée en 2023.
Ces tensions au sein du gouvernement mettent en lumière les désaccords persistants sur les priorités budgétaires, notamment dans des secteurs clés comme la transition écologique et la justice. Les prochaines semaines seront décisives pour ces ministères en quête de moyens financiers supplémentaires.