Le président de Debout la France est accusé par une députée MoDem d’avoir proféré une "menace de mort sous condition". Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), a dénoncé son attitude irresponsable.
Alors que des riverains de l’aéroport d’Orly manifestaient samedi 16 février contre les nuisances sonores aériennes, Nicolas Dupont-Aignan les a appelé à "ne pas laisser repartir vivants les députés En Marche s’ils votent le texte à l’Assemblée". Le leader de Debout la France faisait référence au projet de loi Pacte relatif à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP).
Pour se justifier, le député de l’Essonne a évoqué lundi sur Cnews un "trait d’humour". Mais la députée MoDem du Val-de-Marne, Maud Petit, a déclaré le même jour avoir déposé plainte pour "menace de mort sous condition" contre Nicolas Dupont-Aignan.
Pour sa part, Richard Ferrand a critiqué sur BFMTV/RMC l’attitude de Nicolas Dupont-Aignan. Selon le président de l’Assemblée nationale, ce dernier a fait une provocation irresponsable et inacceptable. "Je considère que toute incitation à la haine doit être poursuivie. Ensuite c’est le parquet qui tranchera, mais je comprends la démarche de cette collègue qui souhaite porter plainte", a-t-il ajouté.
L’ancien ministre de la Cohésion des territoires a rappelé qu’il faut mesurer les mots et les actes, mais surtout ne pas être l’auteur des incitations à la haine entre Français. "(…) si on n’y prend pas garde, cette haine va s’installer et déboucher sur des drames", a- t-il averti.