Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé les troupes azerbaïdjanaises d’avoir violé la frontière arménienne. Emmanuel Macron a indiqué la nécessité d’un "retrait immédiat".
Un regain de tension est constaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Jeudi 13 mai, le Premier ministre Nikol Pachinian a accusé les troupes azerbaïdjanaises d’avoir violé la frontière arménienne.
Emmanuel Macron a réagi dans la soirée, rapporte Le Figaro. Dans un communiqué de la présidence française, il a rappelé l’attachement de la France à l’intégrité territoriale de l’Arménie avant de marquer la nécessité "d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien".
Le journal précise que le chef de l’Etat français a eu un entretien téléphonique avec Nikol Pachinian concernant "les développements en cours à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan".
Erevan a accusé Bakou de chercher à conquérir de nouveaux territoires. Les Etats-Unis ont annoncé suivre de près cette situation, et ont mis en garde face à ce regain de tension entre les deux pays ennemis.
Lors d’une réunion extraordinaire de son conseil de sécurité, le Premier ministre arménien a lancé qu’il s’agit d’une "infiltration subversive", selon le communiqué officiel. Il a affirmé que les troupes azerbaïdjanaises se sont avancées de trois kilomètres à l’intérieur des frontières arméniennes au Sud.
Selon ses dires, elles voulaient "faire le siège" du lac Sev, partagé entre les deux pays. Après avoir dénoncé un "empiètement" sur le territoire de l’Arménie, Nikol Pachinian a indiqué que l’armée du pays a réagi avec des "manœuvres tactiques appropriées". Ces tensions doivent toutefois être réglées par voie diplomatique, à son avis.
L’Azerbaïdjan a rejeté toutes ces accusations. Son ministère des Affaires étrangères a annoncé, jeudi soir que le pays faisait respecter sa propre frontière et qu’il était déterminé à apaiser les tensions dans la région. Il a par ailleurs, qualifié la réaction de l’Arménie "d’inadéquate et de provocatrice".
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