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Alors que les relations semblaient s’améliorer, l’expulsion de douze membres de l’ambassade de France par l’Algérie a ravivé les tensions entre les deux pays. Paris envisage de prendre des mesures immédiates.
Ce lundi 14 avril, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a réagi défavorablement à l’annonce des autorités algériennes d’expulser douze agents français. Il appelle Alger à revenir sur cette démarche qu’il juge injustifiée. Parmi les personnes concernées figurent des fonctionnaires du ministère français de l’Intérieur, selon une source diplomatique.
Le Quai d’Orsay estime que cette expulsion répond à l’arrestation récente de trois ressortissants algériens en France. Le ministre français prévient : si cette décision est maintenue, Paris réagira sans attendre. Les diplomates concernés doivent quitter le territoire dans les prochains jours.
Vendredi dernier, trois hommes ont été mis en examen à Paris pour des faits liés au terrorisme. L’un d’eux travaillait dans un consulat algérien. Ils sont accusés d’enlèvement, séquestration et détention arbitraire, en lien avec une entreprise terroriste. Ces faits impliqueraient l’influenceur Amir Boukhors, alias Amir DZ, opposant au régime algérien. Les suspects sont désormais en détention provisoire.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a fermement condamné, ce samedi, les poursuites engagées par la justice française, qu’il considère comme "inadmissibles et inqualifiable." Il estime que cette affaire risque d’endommager profondément les relations algéro-françaises. Cette réaction contraste fortement avec les propos récents de Jean-Noël Barrot, qui évoquait une relance des relations avec Alger après des échanges constructifs avec le président Tebboune.
Source : 20minutes.fr