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Une conférence de presse a été ouverte par le ministre des Affaires étrangères, à l’Agence française de développement.
L’ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui était reçu le 3 septembre par Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, a pour la première fois ouvert une conférence de presse à l’Agence française de développement. Depuis le mandat d’Emmanuel Macron, l’aide publique au développement (APD) considérée comme la cinquième roue du carrosse est devenue pour la politique gouvernementale, un important élément.
Lors de la dernière conférence des ambassadeurs fin août, le Président de la République avait annoncé un crédit supplémentaire de 1 milliard d’euros constitué de dons pour l’année prochaine. Il viserait ainsi d’ici à la fin de son quinquennat en 2022, à accomplir son objectif de porter l’APD à 0,55 % du PIB. L’AFD pourrait ajouter cette somme à un budget10 milliards d’euros en 2017, avec ses 2 400 employés. Cette enveloppe est destinée aux les pays africains les plus vulnérables.
"L’Afrique et les pays les moins avancés en seront les premiers bénéficiaires (...), notamment l’ensemble Sahel qui est essentiel", selon Jean-Yves Le Drian. Il reconnaît qu’une ambitieuse politique de relance économique serait le principal vecteur de stabilité dans la région de Sahel. Ayant obtenu un soutien, les équipes de Rémy Rioux devront trouver au plus vite des projets, dont la moitié doit répondre à la mise en œuvre de l’accord de Paris. Ces initiatives devraient avoir des effets "directs bénéfiques pour le climat".
Selon les déclarations du Quai d’Orsay, les experts de l’AFD devraient prendre en considération "des impératifs politiques à défendre" en compensation de cet effort budgétaire. Ils devront donc ajuster une culture qui est habituellement indépendante des pouvoirs politiques.
(Source : Paris Match)