Lors d’un entretien au JDD, le jeune président du Rassemblement National, favori des sondages pour les prochaines élections, européennes, a fixé son objectif : rendre "banal" le soutien à son parti politique.
En 2019, la liste menée par Jordan Bardella était déjà arrivée en tête lors des législatives européennes. À l’époque, le RN avait dépassé d’une courte tête La République en Marche en remportant 23,34 % des suffrages contre 22,42 % pour le parti présidentiel.
Pour ces élections qui dérouleront en juin 2024, le Rassemblement National distance de loin ces adversaires, le parti d’extrême droite est crédité de 30% par les sondages. Toujours tête de liste, le jeune patron du RN s’active sur le terrain.
Dans son interview accordé au Journal du Dimanche, le jeune politicien de 28 ans, plaide en faveur de la "normalisation" de son parti. "Mon combat, c’est la normalisation du RN. Je souhaite que tous les Français qui partagent nos idées, ou du moins notre amour pour la patrie, puissent l’exprimer ouvertement, sans craindre les caricatures ou le prêt-à-penser" souligne le favori des sondages.
Toujours dans cet entretien, Jordan Bardella se définit comme "la voix de la raison" et décrit ses adversaires comme des "idéologues". Le chef de file du RN n’en démord pas sur le fait de normaliser son parti. "Mon objectif est de rendre banal le soutien à un parti politique qui croit dans le destin français et au génie de son peuple" ajoute-t-il.
La perspective pour 2027 requiert une stratégie similaire, car lors des élections présidentielles, " le candidat le plus excessif" est écarté. Ainsi, Bardella, veut refuser catégoriquement "tout retour en arrière ou toute incitation". "La normalisation représente une avancée vers la maturation d’un mouvement politique ", a-t-il indiqué avec conviction.
Le Rassemblement National accorde une importance capitale à ces élections. Le parti vainqueur aura pour mission de "préparer le terrain pour l’alternance lors de la prochaine présidentielle", a-t-il affirmé, réitérant sa volonté de demander " dès le soir même la dissolution de l’Assemblée nationale " en cas de victoire le 9 juin.
Jordan Bardella a également exprimé sa disposition à soutenir une éventuelle motion de censure déposée par Les Républicains, déclarant être " tout à fait ouvert à collaborer avec Éric Ciotti et les Républicains sur ce sujet ".