Le président du Rassemblement National est revenu sur les résultats de son parti lors du deuxième tour des élections législatives. Le député européen a été interrogé sur les erreurs de casting de son parti et la question de la double nationalité.
Le Rassemblement National a fini en tête lors des résultats du premier tour des législatives. Jordan Bardella avait demandé à ses électeurs, une majorité absolue afin de pouvoir gouverner. Une semaine plus tard, le RN termine à la troisième place, derrière le Nouveau Front Populaire et Ensemble.
Invité au journal de TF1, le jeune président du RN s’est d’abord délecté du nombre de députés records de son parti, ils sont passés de 88 à 143 élus. Le jeune président du Rassemblement national s’est réjoui d’être "la première force politique du pays" avec ses 10 millions d’électeurs, qu’il n’a pas oublié de remercier. "Quand on est le chef, on assume à la fois ce qui va dans le bon sens et nous sommes en cela la première force politique du pays, avec 10 millions de voix, 37 % des Français qui nous ont exprimé leur soutien". Jordan Bardella n’a pas hésité aussi à reconnaître "les erreurs de casting" parmi les candidats qu’ils ont investis.
"Il y a eu, sur les 577 candidats que nous avons investis, quelques erreurs de casting qui ont donné une mauvaise image de notre mouvement et qui ne correspondaient pas à mes valeurs, à ma conviction, à ma ligne politique", a concédé le numéro 2 du Rassemblement national. Il a avoué que ces bévues ont coûté cher à son parti lors de ce second tour.
Questionné sur ces mauvais choix, Bardella a pointé du doigt le manque de temps tout en spécifiant que la majorité de leurs candidats sont des personnes qui "représentent le peuple français". "Il a fallu investir en 48 heures 577 candidats. L’immense majorité, 99 % de nos candidats, sont des fonctionnaires, des salariés, des hauts fonctionnaires, des étudiants, des retraités, des soignants, des policiers" a maintenu le député européen.
Un volet de leur programme, annoncé par Jordan Bardella a créé aussi la polémique pendant la campagne électorale. La question des binationaux qui ne pourraient plus obtenir des postes clés, a choqué plusieurs personnes. Le politicien très populaire sur TikTok indique ne pas comprendre "l’acharnement médiatique" dont il a été victime suite à cette proposition. Il a assuré qu’il ne mettait pas en cause la double nationalité.
"J’ai juste dit une chose : ’il faut des contrôles très renforcés sur la nationalité de certains postes clés’ et j’ai donné l’exemple d’un franco-russe à la tête d’une centrale nucléaire ou un franco-chinois à la tête des services de renseignement français. On a cherché à me faire payer très cher une polémique que je n’ai pas créée, qui n’a pas eu lieu", s’est justifié l’homme politique de 28 ans.
Bardella n’a pas hésité à s’en prendre au front républicain qui a stoppé son arrivée à Matignon. La gauche et le centre se sont entendus pour retirer leur candidat arrivé en 3ème place pour ne pas permettre à l’extrême droite de passer. Il a qualifié cette entente de "parti unique qui va de Monsieur Poutou à Edouard Philippe". Il a aussi accusé Emmanuel Macron d’avoir jeté le pays dans les bras de l’extrême gauche.
Selon ses déclarations, son combat pour le pays et les Français va continuer.