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"Jojo avec un Gilet Jaune a le même statut qu’un ministre ou un député". C’est la phrase de trop prononcée par Emmanuel Macron pour parler des "Gilets Jaunes".
Jeudi 31 janvier, Emmanuel Macron a reçu quelques journalistes à l’Elysée pour un entretien au cours duquel il est revenu sur la situation actuelle du pays. Il a entre autres critiqué les chaînes d’information en continue et a ironisé sur la grande visibilité qu’elles offrent aux figures du mouvement des "Gilets Jaunes". Sur leurs antennes, selon lui "Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député !". Des propos qui ont provoqué l’indignation de l’opposition dénonçant le "mépris" d’Emmanuel Macron. "La République c’est précisément de penser que ’Jojo’ mérite la même considération qu’un député ou un ministre. Et même qu’il peut devenir l’un ou l’autre", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur Twitter.
Pour la porte-parole du parti Les Républicains (LR) Lydia Guirous, "les Français veulent de l’écoute et de la considération, Macron leur sert encore du mépris avec ses propos Jojo avec un gilet jaune". Même critique de la part de l’oratrice nationale de La France insoumise (LFI) Martine Billard qui dénonce sur Twitter un "mépris pour le peuple". Lors de cet échange à l’Elysée, Emmanuel Macron assurait pourtant que ses petites phrases ont nourri "un procès en humiliation". "C’est le système qui les isole", a-t-il dit, selon des propos rapportés par Paris Match, Le Figaro, TF1 et BFMTV. "J’ai toujours été sincère et je n’ai jamais voulu blesser", a-t-il assuré.
La République c’est précisément de penser que « Jojo » mérite la même considération qu’un député ou un ministre. Et même qu’il peut devenir l’un ou l’autre. C’est de l’avoir oublié que bcp ont revêtu leur #GiletJaune ! https://t.co/6spJLGQ3B5
— Olivier Faure (@faureolivier) 31 janvier 2019
"Jojo avec 1 gilet jaune" Ça me rappelle les "5 gus dans 1 garage" au moment de la loi #Hadopi Toujours autant de mépris pour le peuple #MACRON #GiletsJaunes
— Martine Billard (@MartineBillard) 1 février 2019