L’ancien ministre du Budget, condamné en 2018 pour fraude fiscale, a pris la parole devant un public de près de 200 personnes, à Monsempron-Libos, dans le Lot-et-Garonne.
Dix après le scandale qui l’a conduit à la disgrâce, Jérôme Cahuzac a fait un retour remarqué sur la scène politique. Sa première sortie publique s’est déroulée à Monsempron-Libos, dans le Lot-et-Garonne. Lors de ce discours, l’ex-ministre du Budget n’a pas mâché ses mots, critiquant une "gauche ravagée" et une "droite républicaine" qui "se délite."
Il a pris la parole pendant près de deux heures, évoquant les erreurs passées : "J’ai commis une immoralité (…) quand j’ai menti à l’Assemblée, je n’ai pas pensé par moi-même même si j’ai assumé ensuite." Sur sa lancée, il a témoigné de son désir de rédemption : "La seule chose que je pouvais et que je peux faire, c’est tenter de réparer, de trouver un chemin de rédemption."
Jérôme Cahuzac, condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale, dont deux avec sursis et cinq ans d’inéligibilité en 2018, a justifié son silence en expliquant qu’un condamné "ça purge sa peine et ça ferme sa gueule." Contestant le procès qui lui est fait, l’ancien maire de Villeneuve-sur-Lot revendique le droit de s’exprimer librement : "Je récuse le procès qui m’est fait qui consisterait à m’interdire d’aller où je souhaite aller, de rencontrer qui veut me rencontrer et de dire ce que je pense."
Alors qu’il n’a pas dévoilé explicitement ses intentions politiques futures, Jérôme Cahuzac estime qu’il est temps de créer une "sorte d’union nationale" pour faire face aux défis tels que la transition énergétique, la dette, et le niveau de vie.
Source : Rtl.fr