L’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait créé la polémique après sa phrase sur la "fournée" en 2014. Jugé pour provocation à la haine raciale, il a été relaxé
Jean-Marie Le Pen s’en était pris aux artistes engagés contre le Front national, dont Patrick Bruel, d’origine juive. "On fera une fournée pour la prochaine fois", disait-il dans une vidéo diffusée le 6 juin 2014. Sept ans après ses propos, qui avaient suscité un tollé et semé la discorde dans son parti, l’homme politique a été jugé pour provocation à la haine racial. Dans un jugement rendu en son absence, vendredi 29 octobre, il a été relaxé.
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Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu que la phrase de M. Le Pen avaient pour cible la communauté juive car "le mot fournée" renvoyait à "l’image quand bien même symbolique du processus d’extermination systématique des Juifs d’Europe", selon la présidente du tribunal. L’instance a cependant estimé qu’il s’agissait d’"une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis" et "non d’un appel à la discrimination et à la violence".
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Marine Le Pen évoquait "une faute politique". Jean-Marie Le Pen était alors exclu parti en 2015, puis déchu de sa présidence d’honneur en 2018. L’ancien député européen avait expliqué que le mot "fournée" n’avait "jamais eu de signification polémique ni même politique". Le ministère public estimait cependant que l’usage de ce terme constituait une "grave faute morale", rapporte TV5 Monde. Le parquet n’avait cependant pas présenté de réquisitions.