Chang Martin/SIPA
Dans un long entretien à La Tribune, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur la relation entre la LFI et le PS. "Nous devons tourner la page d’une alliance toxique", a-t-il lancé.
Les socialistes ont refusé de voter plusieurs motions de censure déposées par La France Insoumise contre le gouvernement Bayrou. Par conséquent, LFI a qualifié le PS de "traître".
Dimanche 16 février, Jean-Luc Mélenchon a parlé de la relation entre les deux partis dans un entretien à La Tribune. Selon HuffPost, il a accusé les socialistes de n’avoir jamais été de vrais partenaires, mais d’avoir toujours voulu "profiter" de LFI. "Nous devons tourner la page d’une alliance toxique. On ne peut avoir pour alliés des gens qui ont pour activité principale de nous tirer dans le dos", a-t-il fustigé.
Selon Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis ne souhaitent pas être confondus avec le soutien des socialistes à Bayrou et Macron. "S’ils veulent être des partenaires, ce sera dans l’action et s’ils cessent d’aider ce gouvernement à survivre", a-t-il réclamé.
Durant cette interview, le leader insoumis n’a pas manqué de s’en prendre à François Hollande qui, d’après lui, a retourné tout le groupe socialiste en un an et ce n’est pas rien.
Il a par ailleurs accusé le PS de faire cause commune avec François Bayrou en voulant rallier la gauche et le centre. Il a également critiqué Olivier Faure en signifiant que ce dernier leur a tout le temps demandé de l’aider à gagner son congrès", et l’Insoumis s’est dit "soulé" par la bataille entre les deux.
Sur France 3, Olivier Faure a répondu au fondateur de LFI dans l’émission Dimanche en politique. "Est-ce que vous croyez que les motions de censure déposées par LFI sur le budget étaient plus armées ? L’extrême droite n’a pas voté ces motions", a-t-il rappelé.
Le socialiste a par ailleurs indiqué que son adversaire est l’extrême droite. "Aujourd’hui la menace, elle est là. Il y a des gens qui pensent que le débat c’est entre la gauche et la gauche, moi cela ne m’intéresse pas", a-t-il signifié.
> A lire aussi : Olivier Faure assume son choix de ne pas censurer le gouvernement Bayrou