Fabien Dupoux/SIPA
Avant son premier meeting en ligne, samedi 28 novembre, Jean-Luc Mélenchon a accordé une interview au quotidien 20 Minutes. Il a parlé de sa stratégie pour 2022, de la gestion de l’épidémie de coronavirus et de la crise économique qui va s’en suivre.
Candidat à la prochaine élection présidentielle en France, Jean-Luc Mélenchon tiendra son premier meeting de campagne ce samedi 28 novembre. Le leader de la France insoumise s’est entretenu, jeudi, avec nos confrères de 20 Minutes. Il a été interrogé sur sa stratégie pour le scrutin de 2022, et d’autres sujets comme la gestion de la crise sanitaire et ses conséquences économiques.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a proposé un "contrat de coalition" aux autres formations de gauche afin de "créer les conditions d’un projet commun" pour l’élection. Mais en réponse, Jean-Luc Mélenchon a indiqué que son parti avait "une forme de centralité", même s’il n’est "pas aussi fort". Pour le patron des Insoumis, "les socialistes continuent de penser que c’est par eux que tout doit passer", or "la situation a changé", selon ses dires.
Jean-Luc Mélenchon estime que la "primaire des idées" proposée par O. Faure pour converger vers un programme commun est "ridicule". Il a souligné que la priorité aujourd’hui, "c’est l’avenir de notre pays, pas celui de nos logos". Dans ce contexte, le dirigeant de la France Insoumise a indiqué que les idées devraient être prises au sérieux.
A partir du samedi 28 novembre, la France entre dans la première phase du déconfinement. Jean-Luc Mélenchon voit une progression dans la gestion de la situation, mais il a toutefois indiqué que "reconfiner et déconfiner sans cesse notre pays" n’est pas une bonne idée. Face à une éventuelle troisième, voire une quatrième vague épidémique, il pense qu’"il est temps de proposer des alternatives au confinement".
En analysant la situation actuelle, Mr Mélenchon craint de trouver "un pays dévasté". D’après le leader LFI, le nombre de chômeurs peut aller jusqu’à 10 millions, "l’industrie peut s’effondrer". Il estime par ailleurs, que les petits commerces, qui sont durement impactés par la crise, pourraient couler. Pourtant que "si on emprunte encore pour rembourser, le jour où les taux d’intérêt remontent, c’est l’abîme", selon ses dires. Pour y remédier, il aurait proposé de "remonter toutes les dettes des commerces dans une caisse centrale et d’aller les négocier à la Banque centrale européenne".
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