Invité sur le plateau d’Europe1, ce mardi 15 octobre, Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI à l’Assemblée nationale et député de Seine-Saint-Denis, a dénoncé avec force, les agissements du président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan.
En raison de l’offensive turque sur des positions kurdes, Jean-Christophe Lagarde faisait partie de ceux qui avaient réclamé l’annulation du match France-Turquie comptant pour la 8e journée des éliminatoires de l’Euro 2020, lundi 14 octobre. Mais la rencontre a tout de même eu lieu. Les joueurs turcs ont à nouveau effectué un salut militaire après le nul arraché contre les Bleus au Stade de France (1-1).
Ce geste à deux reprises a ravivé la colère du président du groupe UDI à l’Assemblée nationale. Celui-ci estime que ce salut militaire fait par des joueurs turcs est "un soutien à leur armée, qui est en train de massacrer nos amis et nos alliés kurdes". Par l’OTAN, la Turquie est historiquement une alliée de la France. Mais Jean-Christophe Lagarde ne s’est pas empêché de rappeler que "M. Erdogan a joué avec Daech un jeu très trouble pendant des années". Il a cité la fois où "il laissait par exemple le pétrole de Daech circuler à travers la Syrie et a permis le financement de Daech".
L’élu de Seine-Saint-Denis a également rappelé "les images de la ville de Kobané où les Kurdes étaient en train d’essayer de résister à Daech… et où les canons turcs regardaient les Kurdes se faire massacrer sans réagir". Jean-Christophe Lagarde pense qu’aujourd’hui les Turcs sont "beaucoup plus prompts à massacrer des populations civiles qui sont proches de nous". Dénonçant vivement les agissements de Recep Tayyip Erdogan, qui a lancé une offensive dans le nord de la Syrie, il réclame des sanctions. D’après M. Lagarde au micro d’Europe 1, le président turc est "un assassin".
Recep Tayyip Erdogan violerait, en outre, purement et simplement le droit international, selon Jean-Christophe Lagarde. "De quel droit aujourd’hui envahit-il la Syrie ? ... La Turquie n’était pas en danger. C’est purement et simplement l’annexion d’une partie de la Syrie qui est en cours", a-t-il fustigé. Le président du groupe UDI à l’Assemblée nationale dénonce l’intention de la Turquie d’inciter "ces malheureux Kurdes à s’allier avec Bachar el-Assad qui lui-même d’ailleurs, une fois le danger turc écarté, n’hésitera pas à massacrer ces populations".
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