Dans une interview avec le JDD, Jean-Christophe Cambadélis a livré son opinion sur la politique actuelle d’Emmanuel Macron. Il est également revenu sur les propos de Manuel Valls sur les attentats de Trèbes.
Ayant cédé sa place de premier secrétaire du Parti socialiste à Olivier Faure, Jean-Christophe Cambadélis a encore de belles années devant lui. Dans une analyse de son mandat, il constate un gouffre quant à sa formation. "La gauche est en jachère. Il y a un immense espace social-démocrate, social-réformiste, social-écologiste, qui est aujourd’hui ballotté au gré des événements", a expliqué Jean-Christophe Cambadélis. Pour asseoir la force de la gauche, l’ancien premier secrétaire du PS préconise une dépolitisation et une désidéologisation qui aura surtout pour but de recentrer les valeurs du PS.
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Lors de cette interview au ’JDD’, Jean-Christophe Cambadélis a émis son avis sur la politique actuelle d’Emmanuel Macron. Il pointe du doigt l’illusion que l’actuel chef de l’État français avait portée avant les élections présidentielles. "Quand Emmanuel Macron s’élance, il veut se substituer à une vieille gauche, que nous étions censés incarner. L’autre tromperie, c’est que l’on nous avait parlé d’une France participative non-corsetée par un parti", a-t-il rappelé. D’après lui donc, il n’est pas étonnant qu’actuellement, Emmanuel Macron subisse le revers de ces utopies. "Au moment où le PS se revisse, Macron dévisse", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.
S’il ne prise pas totalement la politique d’Emmanuel Macron, notamment au niveau économique, social et institutionnel, Jean-Christophe Cambadélis a cependant approuvé le choix du chef de l’État contre Manuel Valls par rapport aux propos de l’ancien Premier ministre lors des attaques terroristes de l’Aude. "Sa démarche de paix civile est nécessaire à notre pays par rapport à ceux qui veulent une guerre civique. Manuel Valls veut en finir avec le salafisme en l’interdisant. C’est une hérésie. Le salafisme veut séparer les musulmans de la République, c’est ça qu’il faut combattre ! Ce n’est pas en l’excommuniant ou en le mettant sous le tapis", a relevé l’ancien premier secrétaire du PS.
Source : Europe 1, le JDD