Plan de relance, crise sanitaire, réforme des retraites… Le chef de l’Etat a mis sur table plusieurs sujets lors de son entretien avec les journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a eu un entretien avec les journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau, à l’Elysée, mardi 14 juillet. Il a, ainsi, détaillé la priorité de l’Etat pour les deux dernières années de son mandat.
Mais la gauche et la droite semblent être déçues de son interview. En effet, la première déplore l’absence de changement de sa politique. Quant à la seconde, elle juge une intervention présidentielle sans vision ni perspective.
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A la suite de l’interview d’Emmanuel Macron, le député Insoumis de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, a réagi sur franceinfo. Selon lui, le chef de l’Etat maintient toujours ses objectifs politiques, comme les exonérations de cotisations pour les entreprises, aucune condition sur les aides, etc. "C’est un disque rayé (…) Cela fait un peu du bla bla", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, l’ancien conseiller régional d’Île-de-France s’est exprimé sur le port du masque dans les lieux publics clos dès le 1er août. Selon Mr Coquerel, les masques doivent absolument être gratuits s’ils doivent être obligatoires.
Le numéro 1 de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, dit ne pas voir la différence entre le gouvernement de Jean Castex et celui d’Edouard Philippe. "Dorénavant, c’est comme auparavant, avec un peu de somnifère : Castex", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le Premier secrétaire et député du parti socialiste (PS), Olivier Faure, déplore l’absence de "changement de cap".
"Le président de la République envoie un signal aux patrons en autorisant les baisses de salaires, en promettant sa réforme des retraites et en les rassurant sur l’ISF", a pour sa part estimé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.
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Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, a aussi critiqué l’intervention d’Emmanuel Macron. "Le président de la République parle comme s’il démarrait son mandat et qu’il n’y avait pas trois ans pendant lesquels il n’avait pas reculé en matière d’écologie, de climat, de biodiversité", a-t-il dit.
Le nouveau patron d’EELV a indiqué ne pas croire au chemin dessiné par le chef de l’Etat pour les deux années restantes de son mandat. "(…) Il n’en a rien fait pendant trois ans. Il dit, promis, je vais le faire. Mais on a besoin d’actes concrets", a-t-il ajouté.
A la droite, le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, a parlé d’une intervention sans perspective ni vision, en référence à l’interview d’Emmanuel Macron. Même avis pour le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde.
"Nous attendions des décisions pour limiter la casse éducative et économique ainsi qu’une stratégie pour reconstruire. Nous avons eu une longue défense du bilan sans vision pour demain", regrette-t-il sur son compte Twitter.
Le député et président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a quant à lui qualifié l’interview comme un exercice d’autosatisfaction. Selon lui, la France a besoin d’actes forts et de vision et non d’un comédien.
Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, a dénoncé un président de la République qui n’est pas à l’écoute des Français. Il a, d’ailleurs, qualifié Emmanuel Macron de "têtu et impuissant".
Par ailleurs, Mr Chenu a salué la décision de rendre obligatoire le port du masque dans un lieu public clos et également la généralisation des caméras-piétons sur les policiers d’ici la fin de son mandat. "Nous l’avions demandé dans notre plan de soutien à la police. Cela va permettre de filmer les interventions, mais aussi de voir ce que les policiers subissent et ce qu’ils vivent au quotidien", a-t-il ajouté.
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